Abstract Manager

Promouvoir des alternatives viables aux déplacements motorisés est crucial pour réduire la dépendance à la voiture et diminuer le nombre de véhicule-kilomètres parcourus. Parmi ces alternatives, le vélo s’est révélé être un mode de transport efficace pour remplacer les véhicules motorisés dans certains types de trajets, à condition qu’une infrastructure cyclable adéquate soit mise en place pour soutenir ce transfert modal.

Cependant, de nombreux réseaux cyclables sont trop clairsemés, ou mal connectés, ce qui entraîne des itinéraires peu sûrs ou inefficaces qui dissuadent les utilisateurs potentiels. Les contraintes budgétaires limitent également la quantité de nouvelles infrastructures pouvant être construites pour améliorer les réseaux existants.

Cette étude répond à ces défis en proposant une approche algorithmique pour faire croître un réseau cyclable existant, dans le but de maximiser la productivité des réseaux. La méthodologie se concentre sur l’identification des trajets actuellement irréalisables sur un réseau donné en raison de problèmes de sécurité ou de détours excessifs. Le réseau est ensuite élargi de manière stratégique afin de minimiser ces inconvénients et d’améliorer la connectivité et l’utilisabilité globales. Cette approche propose une méthode structurée de priorisation des investissements dans un réseau cyclable, en plaçant au premier plan la sécurité des usagers et l’optimisation des déplacements. Les réseaux proposés sont ainsi inclusifs, permettant l’utilisation du vélo comme mode de transport pour tous les segments de population. 

Le réseau cyclable de Montréal est utilisé comme étude de cas, en s’appuyant sur les données publiques du réseau et les données de déplacements issues de l’enquête origine-destination de la région. La méthode employée sera cependant réplicable sur différents réseaux, si les données nécessaires sont disponibles.