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Des villes avec une population similaire à celle de Victoriaville ont été contactées pour comprendre comment elles gèrent les plaintes concernant la vitesse des véhicules ou pour ajouter des aménagements physiques dans la rue. L'utilisation du 85e percentile de la vitesse des véhicules est courante, mais les seuils de tolérance entre la limite affichée et le 85^e percentile varient et semblent déterminés de manière arbitraire. Une grille d'évaluation a été développée pour pallier cet enjeu, composé de deux axes : la vulnérabilité du milieu pour les usagers et la dangerosité du tronçon.

Pour établir le pointage de la vulnérabilité, plusieurs éléments sont pris en compte, tels que la proximité d'un parc ou d'une école, la présence d'une résidence pour personnes âgées ou d'une garderie ainsi que les traverses pour piétons sans aménagement. Lorsque les éléments précédents sont présents, le pointage de vulnérabilité augmente.

Le pointage de la dangerosité est basé sur la variation de la probabilité de fatalité, le débit journalier et l’historique des accidents sur le tronçon ciblé. La probabilité de fatalité est calculée en fonction de la différence de la probabilité de décès en cas d’impact selon la limite de vitesse affichée et de la vitesse du 85e percentile. La classification du débit journalier est catégorisée sur la hiérarchisation des de notre plan de mobilité durable. L’historique des accidents se réfère à leur gravité, allant de ceux comportant des dommages matériels aux accidents mortels.

Une fois les pointages de vulnérabilité et de dangerosité établis, il est possible de prioriser l’ensemble des demandes. Cette approche permet de mettre en relation un ensemble de données disponibles qui découlent de la sécurité routière. La planification des interventions routières est dorénavant basée sur d’autres éléments que le 85^e percentile de la vitesse pratiquée. Le type d’intervention à retenir est ensuite établi avec les équipes internes et un accompagnement en ingénierie civil.