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Évaluer les émissions atmosphériques liées à la circulation routière comme les gaz à effet de serre (GES) est devenu incontournable pour analyser des projets et des politiques de transport. Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) du Québec a développé et mis à jour un modèle d’estimation des émissions routières avec le logiciel MOVES. Cette présentation décrira les données, les méthodologies et les hypothèses du modèle, ainsi que l’impact de différents scénarios futurs possibles sur les résultats.

Le modèle d’émission est alimenté par deux types de données. Premièrement, des données de circulation proviennent des modèles de simulation routière développés par le Ministère avec le logiciel EMME et basés sur les enquêtes origine-destination (OD) régionales. La demande OD confrontée au réseau routier codifié donne des volumes de véhicules classifiés et des vitesses de circulation pour chaque lien routier du réseau. Ces données de circulation sont spécifiques à chaque scénario, à chaque heure de la journée et à chaque région. La typologie des liens routiers (par exemple bretelle autoroutière urbaine) est également considérée.

Deuxièmement, des données locales (climat, carburant, parc de véhicules) permettent d’adapter le logiciel américain MOVES aux conditions du Québec. Afin d’estimer la circulation future, une projection de la demande de transport a été développée à partir des tendances de la démographie et des comportements de mobilité. Les tendances de la composition de la flotte de véhicules et les cibles d’électrification sont également intégrées pour estimer les émissions futures.

Les résultats d’un scénario de référence seront présentés sous forme de bilan régional et désagrégé selon l’heure, le type de véhicule, l’année et la localisation des émissions routières. L’impact de différents scénarios futurs de comportement de mobilité et de flotte de véhicules sur les émissions sera aussi exploré.

La présentation sera complétée par une discussion sur les perspectives d’amélioration du modèle et sur les défis de définir des scénarios futurs. En conclusion, la force du modèle est son approche ascendante (bottom-up) qui permet d’évaluer plusieurs types de scénarios et de quantifier l’impact sur les émissions routières. Cela rappelle l’importance de la modélisation pour aider la prise de décision afin de léguer un futur plus durable en transports.