Abstract |
Nous vivons à l’ère des mégadonnées. L’information est souvent utilisée pour un seul objectif, puis stockée et oubliée et les données sont souvent partielles ou datées. Un diagnostic de mobilité nécessite pour sa part de nombreuses données. La collecte de données fiables constitue souvent un obstacle majeur à la réalisation d’une étude de grande envergure.
Et si les données disponibles permettaient de mener un diagnostic de mobilité sans collecte supplémentaire? C’est le défi qu’Intervia a relevé pour la Ville de Laval, troisième ville au Québec et treizième au Canada. À partir des données existantes ou ouvertes, un diagnostic complet de la mobilité de la ville pouvait-il être réalisé?
Étape 1 : Examen des données disponibles
Un examen approfondi des données existantes a été effectué pour déterminer les analyses possibles. Les données courantes incluent : comptages de circulation, données d’accidents, utilisation du sol, photos aériennes et programmation des feux de circulation. Des données ouvertes, telles qu’OpenStreetMap, les données GTFS des opérateurs de transport et celles des agences gouvernementales locales, ont également été intégrées. Certaines données nécessitent des abonnements ou des partenariats, comme les informations sur la congestion ou les temps de trajet.
Étape 2 : Réseaux structurants
À partir de ces données, les réseaux structurants pour chaque mode de transport ont été identifiés, représentant les principaux axes de déplacement. Les indicateurs clés pour les véhicules et les déplacements actifs incluaient les décomptes de circulation et la localisation des générateurs de déplacements. Pour le transport en commun, le réseau existant a été analysé mais regardé de façon critique en croisant les circuits et l’accessibilité aux générateurs de déplacements.
Étape 3 : Diagnostic complet
Les réseaux structurants ont été analysés pour identifier les points critiques. Ces analyses ont porté sur :
• Le réseau structurant est-il accidentogène?
• Existe-t-il un écart entre les réseaux structurants et le cadre bâti?
• L’empreinte du réseau routier est-elle suffisante pour accommoder tous les modes ou une redistribution de l’empreinte est-elle à considérer?
• Le réseau montre-t-il une capacité résiduelle?
• Des discontinuités sont-elles observées?
Pour le transport collectif et actif, une analyse de la corrélation entre la demande et la présence ou non d’infrastructure adaptée a également été effectuée.
Résultats
Le résultat? Une analyse multimodale complète, basée sur les données existantes et ouvertes, adaptable à d’autres villes et municipalités. Une solution reproductible, à faible coût relatif.
|