Submission ID 118397

Issue/Objective Les personnes déplacées internes (PDI) ont des difficultés d'accès aux services de santé sexuelle et reproductive et à une alimentation saine. Elles sont également exposées aux violences basées sur genre qui les prédisposent à des risques de détérioration de leur santé mentale. Cette étude vise à évaluer l'état de détresse psychologique des femmes et adolescentes PDI et d'identifier les facteurs qui y sont associés pour soutenir la prise de décision au Burkina Faso.
Methodology/Approach Les données proviennent d'une enquête transversale conduite en mai-juin 2024 dans les sites d'accueil Temporaire (SAT) de PDI au Burkina Faso, collectées dans le cadre du projet « SSRDCOVID », financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI). L'étude a concerné 1546 adolescentes et femmes PDI âgées de 12-49 ans. L'état de détresse psychologique a été évalué à l'aide de l'échelle de Kessler subdivisée six items : i) la nervosité, ii) le désespoir, iii) l'agitation, iv) le sentiment que rien ne peut remonter le moral, v)le sentiment que tout demande un effort et vi) le sentiment de n'être bon à rien. Les données ont été traités selon une méthodologie de Prochaska et a permis de classer chaque enquêtée comme ayant une détresse psychologique « faible », « modérée » ou « sévère ». Les analyses ont mobilisé des distributions de fréquence, des tests de comparaison et la régression logistique multinomiale.
Results Il ressort que 49,5% et 8,1% des adolescentes et femmes PDI avaient une détresse psychologique respectivement modérée et sévère. Les adolescentes et femmes PDI veuves ou divorcées, victimes de violences émotionnelles, ou ayant déjà eu à échanger du sexe contre des compensations financières sont celles ayant les plus développé une détresse psychologique modéré ou sévère. L'âge et l'occupation des adolescentes et femmes PDI, l'occupation du conjoint et la sécurité alimentaire du ménage constituent les facteurs associés à la détresse psychologique des adolescentes et femmes PDI.
Discussion/Conclusion La prévalence de la détresse psychologique est particulièrement élevée chez les adolescentes et femmes déplacées internes, du fait principalement des violences émotionnelles et des difficultés économiques qu'elles subissent. Des programmes de soutien psychosocial des personnes victimes de violence, ainsi que des activités de réinsertion économique seraient nécessaires pour préserver la santé mentale des personnes déplacées internes, et ainsi faciliter leur intégration sociale.
Presenters and affiliations Pengdewendé Maurice Sawadogo Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l'Université Joseph Ki-Zerbo
Eric Tchouaket Nguemeleu Université du Québec en Outaouais (UQO)
Driss Sia Université du Québec en Outaouais (UQO)
Yentéma Onadja Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l'Université Joseph Ki-Zerbo
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