Submission ID 118428
| Issue/Objective | Le vieillissement de la population mondiale soulève des enjeux majeurs quant à l'organisation des services à domicile (SAD), notamment pour les aînés. Ces services sont essentiels pour favoriser le maintien à domicile, mais leur efficacité dépend fortement de la capacité des systèmes de santé à s'adapter aux réalités locales. Au Québec, les deux dernières réformes du réseau de la santé ont accru la centralisation de la gestion, limitant la marge de manœuvre des professionnels et des travailleurs en santé sur le terrain. Dans ce contexte, la décentralisation apparaît comme une avenue prometteuse pour améliorer la réactivité, la qualité et la pertinence des soins, bien qu'elle soit encore peu explorée dans le contexte québécois. |
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| Methodology/Approach | Cette recherche-action participative vise à co-construire des stratégies de gestion décentralisée en collaboration avec les principaux acteurs des SAD. Réalisée en deux cycles comprenant des phases d'observation, de réflexion et d'action, l'étude s'appuie notamment sur des entrevues menées auprès de gestionnaires, de professionnels, de préposés et d'auxiliaires. |
| Results | Les résultats préliminaires révèlent six stratégies clés liées à la délégation de l'autorité. D'abord, l'uniformisation de la délégation des tâches à tous les niveaux, y compris celui des travailleurs, permettrait de renforcer l'autonomie locale, tout en exigeant un équilibre avec le temps consacré aux soins directs. Ensuite, la gestion de proximité devrait être accrue pour adapter les priorités aux besoins spécifiques de chaque territoire local. Une troisième stratégie vise à accroître l'autonomie budgétaire des chefs de service, leur permettant de gérer certaines dépenses ou d'ajuster les ressources humaines selon les besoins de leur service. Par ailleurs, le pouvoir décisionnel des chefs pourrait être renforcé en leur donnant un accès direct à leurs homologues dans d'autres directions. Deux autres stratégies ciblent les travailleurs : leur accorder une plus grande latitude pour ajuster les trajectoires de soins, et clarifier le niveau d'autonomie attendu en matière d'organisation et de priorisation du travail. |
| Discussion/Conclusion | Ces stratégies illustrent le potentiel d'une gouvernance plus souple, ancrée dans les dynamiques locales, qui permettrait aux systèmes de santé de mieux répondre aux défis actuels. Une décentralisation réfléchie pourrait ainsi devenir un levier important pour faire progresser la santé mondiale. |
| Presenters and affiliations | Virginie Savaria Université de Sherbrooke Annie Carrier Université de Sherbrooke Johanne Queenton Université de Sherbrooke |
